La révolution du dialogue social?
Les militaires de la Gendarmerie Nationale, exemplaires durant les évènements liés aux manifestations des gilets jaunes, soldats à la résilience sans faille et dont la disponibilité (65500 gendarmes mobilisés le 08 décembre) a permis de palier à toute éventualité sur l’ensemble du territoire, n’ont rien demandé.
Ils n’ont certes rien demandé, mais ils n’en reste pas moins attentifs aux marques de reconnaissance que l’Etat est susceptible de montrer à son égard. Et lorsque des mesures très favorables ont été annoncées au profit des policiers, les gendarmes, dont l’engagement n’a pas été moindre en cette année 2018, s’attendaient à bénéficier d’avancées identiques. La Direction Générale, par le biais du secrétaire général du CFMG précisait à cet effet dès jeudi que l’ensemble des mesures annoncées s’appliquerait avec le même cadencement, l’allocation de mission judiciaire gendarmerie étant réévaluée au même titre que l’allocation de maitrise des policiers.
Mais cette annonce a fait long feu. Dans la soirée, la confirmation nous est parvenue que seule l’augmentation de l’ISSP concernerait les militaires de la Gendarmerie et que pour le reste, des négociations seraient initiées en janvier 2019, à la recherche des contreparties.
GendXXI ne peut que s’indigner du traitement qui est réservé à la Gendarmerie nationale. Alors même que les décisions précédentes ont particulièrement favorisé la Police Nationale et notamment la répartition des effectifs supplémentaires prévus pour le quinquennat (7500PN / 2500 GN), alors même que dès le 1er janvier les policiers vont toucher 40€ de salaire en plus et, que pour la simple application d’une mesure de gestion du temps de travail, qu’ils n’ont pu mettre en oeuvre en 4 ans, ils pourront prétendre à 60€ supplémentaires. Les militaires de la Gendarmerie n’ont aucune garantie et sont renvoyés sine die à une date ultérieure. Et eux, quelle contrepartie leur sera demandée?
Nous ne pouvons que constater avec amertume que l’exemplarité, la discipline et la rigueur n’amènent pas le respect et la reconnaissance que nous sommes en droit d’exiger. Il semble que le dialogue social, l’équité, la parité ne puisse s’obtenir que par la menace de bloquer, de fermer et de défiler. Nous ne pouvons que constater l’incapacité de la Direction Générale à obtenir des garanties fortes, claires et légitimes du gouvernement sur le traitement des hommes et femmes qui, chaque jours, risquent leur vie pour défendre la France et les français.
Après avoir renié les engagements pris pour les corps de soutien, le gouvernement méprise de nouveau les militaires de la Gendarmerie Nationale.
Nous ne sommes pas des policiers, nous ne fermons pas les brigades, mais GENDXXI en appelle à l’ensemble des militaires de la Gendarmerie, de tout corps, de tout grade, à la rejoindre. Il est temps que nous prenions notre avenir en main, que nous puissions enfin exiger des mesures à la hauteur de notre engagement. Au lendemain des élections professionnelles, les syndicats ont su se mobiliser, il est temps pour nous d’élire ceux qui porteront notre voix.
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