Les Gendarmes veulent pouvoir défendre les citoyens et leurs familles
Nous sommes encore sous le choc des atrocités que nous vivons actuellement. Nous pleurons nos morts et faisons leur deuil. Mais passé le temps de l’émotion, celui de l’action prend toute sa place.
Les forces de l’ordre sont aujourd’hui la cible d’attaques terroristes préparées et coordonnées. Nous venons de passer un cap, il n’est plus fait de distinction entre l’agent, le militaire et sa famille. Femmes, enfants, conjoints, tous sont aujourd’hui les proies et les futures victimes du fanatisme.
GendXXI a plusieurs fois exprimé son inquiétude face à la menace terroriste. GendXXI a plusieurs fois interpellé officiellement les autorités sur le sujet de la protection des militaires et de leurs proches.
Comment expliquer l’absence de réponses concrètes à nos lettres adressées à l’Assemblée Nationale ainsi qu’aux Ministres de la Défense et de l’Intérieur ? Comment expliquer le refus quasi systématique opposé par la DGGN aux gendarmes demandant un port d’arme hors service ? Comment justifier les conditions fantasques exigées pour autoriser cette mesure élémentaire de protection en état d’urgence ? Nos collègues policiers ont pu au travers d’un décret obtenir la possibilité de détenir leur arme en dehors du service. Qu’en est-il pour les gendarmes ?
GendXXI demande avec insistance et avec effet immédiat :
- que chaque militaire en faisant la demande à sa hiérarchie puisse être autorisé à porter son arme en tout lieu et en tout temps;
- que les services externes de toute nature soient effectués à l’effectif minimum de trois;
- que la législation sur la légitime défense soit revue à la lumière de l’époque contemporaine, globalement, pas au seul regard des tueries de masse;
- que la présomption de légitime défense soit reconnue envers les forces de l’ordre faisant usage des armes;
- que les peines infligées aux personnes en lien avec des entreprises ou groupes terroristes soient réellement dissuasives et exécutées;
- que la justice au sens large bénéficie d’une réelle liberté d’investigation en s’appuyant notamment sur des moyens financiers à la hauteur des enjeux.
Combien de morts faudra t’il déplorer encore ?
Pour aller plus loin :
11 mars 2012. Mohamed Merah assassine un sous-officier du 1er régiment du train parachutiste, à Toulouse.
15 mars 2012. Mohamed Merah ouvre le feu sur un groupe de militaires réunis autour d’un distributeur de billets à Montauban. Deux camarades sont tués. Un troisième militaire est grièvement blessé. Quatre jours plus tard, Mohamed Merah attaquera une école juive à Toulouse, tuant trois enfants et un enseignant.
7 janvier 2015. Deux policiers tombent sous les balles des frères Kouachi, lors de l’attaque de l’hebdomadaire Charlie Hebdo (douze morts au total).
8 janvier 2015. Une policière est tuée par Amédy Coulibaly, qui attaquera le lendemain un supermarché casher (quatre morts).
13 juin 2016. Deux policiers sont tués à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines. Le meurtrier est identifié comme étant Larossi Abballa.
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